Aller au contenu

Les fascias

  • par

Pourquoi aborder en premier la notion de fascia ?

D’abord, nous abordons cette notion de fascia pour rendre hommage au Professeur Danis Bois fondateur de la Pédagogie de la Perception et qui est à l’origine des métiers de Fasciathérapeute, de Somato-psychopédagogue et de Pédagogue de la Perception.

Cet article est majoritairement extrait du livre de Christian Courraud : Fascia le nouvel organe-clé de votre santé paru aux éditions Leducq Pratique en 2019.

“Dans les années 80, Danis Bois, Kinésithérapeute et ostéopathe est le premier à développer une méthode spécifique de traitement des fascias qui portera quelques années plus tard, le nom de “Fasciathérapie-pulsologie”*. Prenant appui sur la pensée du Dr Still, fondateur de l’ostéopathie, selon laquelle, les Fascias étaient le lieu où il fallait chercher la cause de la maladie, “Danis Bois insista sur le rôle des fascias dans le maintien de l’unité fonctionnelle du corps humain, sur l’implication des crispations des fascias dans le développement de la maladie et sur l’impact des fascias sur la relation corps/psychisme.”* A cela, le Professeur Danis Bois ajouta une dimension sensible du fascia.

“Cette sensibilité fasciale joue un rôle dans la perception du corps en mouvement (la proprioception), dans l’homéostasie et la conscience de soi (intéroceptif), ainsi que dans le mécanisme de la douleur (nociception).”*

“La richesse de son innervation et la présence de récepteurs sensoriels dans les fascias musculo-squelettiques, viscéraux, osseux et crâniens ont récemment été établis.”*

Ainsi, nous ne pouvons aborder la Pédagogie de la Perception développée par le Professeur Danis Bois sans aborder le rôle de support incarné joué par le fascia dans le rapport que la personne entretient avec son corps.

Le fascia : un nouvel organe

“La découverte la plus importante de ces dernières années ne concerne pas l’omniprésence du fascia dans le corps humain, mais la communauté scientifique s’accorde aujourd’hui à dire que le fascia est un véritable organe : le 80e, si l’on se réfère à l’article récent publié dans la prestigieuse revue Nature.

“Considéré comme le plus grand organe sensoriel du corps humain, le tissu fascia est doté de plus de capteurs que la langue ou la peau. La richesse de son innervation et la présence de récepteurs sensoriels dans les fascias musculo-squelettiques, viscéraux, osseux et crâniens ont récemment été établis.”*

La grande différence avec les autres organes, est qu’il n’est pas localisé dans une  partie du corps, il est présent, dans le moindre recoin de l’organisme, s’infiltrant dans les autres organes. Il ne se contente pas, comme on l’a longtemps dit, de recouvrir les muscles, mais il pénètre à l’intérieur, jusqu’à la cellule musculaire. “*

Qu’est-ce que le fascia ?

Les fascias sont des membranes qui compartimentent tous les éléments du corps, les reliant entre eux comme une toile d’araignée, de la superficie à la profondeur.

On en décrit principalement trois :

  • “Le fascia superficiel, situé directement sous la peau recouvre l’ensemble du corps.
  • Le fascia musculo-squelettique situé sous le fascia superficiel avec lequel, il est intimement relié, il absorbe, répartit et transmet les forces musculaires et contraintes mécaniques. Il joue un rôle majeur dans la stabilité articulaire, la contraction musculaire et la coordination générale du mouvement.
  • Le fascia viscéral ou axial profond recouvre l’ensemble des viscères. Il regroupe l’ensemble des stuctures situées en avant de la colonne vertébrale et s’étend de la base du crâne jusqu’à la partie inférieure du pelvis.
  • Le fascia du système nerveux ou dure-mérien est présent dans l’ensemble du système nerveux central. La dure-mère et les méninges recouvrent l’encéphale et la moelle épinière.”*

Les fascias sont doués de sensibilité et réagissent aux événements de toute nature (physique ou psychologiques), en modifiant leur élasticité. Par exemple, lors d’un choc, ils se contractent et se tendent pour amortir le choc.

Une fois le stress passé, ils reprennent leur élasticité initiale ce qu’on appelle le principe de réversibilité du fascia.

Si le stress se prolonge, si la personne est fatiguée ou si le choc est trop violent ou la réaction inadaptée, les fascias perdent leur capacité de réversibilité et de retour à la santé, alors en figeant leur rythmicité, les équilibres tensionnels locaux, régionaux puis globaux du corps se modifient.

Ce processus, dans un premier temps silencieux, est à l’origine de l’apparition d’un symptôme, d’une douleur ou d’un mal-être.

Source  : * extraits du livre de Christian Courraud  : Fascia le nouvel organe-clé de votre santé paru aux éditions Leducq Pratique en 2019

Pour en savoir plus sur les Fascias

Le livre de Christian Courraud : Fascia le nouvel organe-clé de votre santé  paru aux éditions Leducq Pratique en 2019

  • Voir ou revoir l’émission X:enius d’Arte qui illustre le rôle joué par les Fascias dans le corps: Emission X:enius